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de Rufus (qui vivait de l'an 97 à l'an 117 après J. C.) publié pour la première fois par Mgr le card. A. Mai (Classici auct., t. 1V, p. 11), il demeure établi que la peste à bubons était connue bien avant le Vie siècle, époque à laquelle tous les épidémiographes en rapportaient la première apparition. (Cf. aussi M. Littré, t. II, p. 584, et t. III, p. 1 et suiv.) .

(74) Aph. 56. - 73. Galien (p.734 ) dit qu'il aurait fallu réunir cet aphorisme au 42e. (Cf. aussi Étienne, p. 419).

(75) Aph. 57. - 74. Suivant Étienne (p. 420), Hippocrate aurait dû dire le symptôme et non la maladie, car le tétanos est un symptôme et non une maladie ; cette réflexion marque un progrès immense sur la médecine d'Hippocrate.

(76) Aph. 61. - 75. Le texte vulgaire et le manuscrit 1884 portent: ἐν περισσῇσιν ἡμέρῃσι ; Théophile avait lu ainsi tout en disant que ἐ. π. ἡ. était pour ἐν κρισίμοις ἡμέρῃσι; mais Galien, qui avait aussi la première leçon sous les yeux, la blâme par la comparaison des doctrines du Pronostic, des Épidémies et du livre même des Aphorismes; il veut qu'on lise critiques, au lieu de impairs, bien que cette dernière leçon soit donnée par le plus grand nombre des manuscrits. Du reste il dit, en commençant, que cet aphorisme pourrait bien avoir été introduit furtivement parmi ceux d'Hippocrate. - Étienne, voulant justifier la leçon vulgaire, dit: « On pourra objecter que le quatrième et le quatorzième jour sont critiques quoique pairs ; mais le quatrième juge rarement, et le quatorzième ne juge pas comme nombre pair, mais comme impair; car si le huitième jour est le commencement de la deuxième semaine, le quatorzième est le septième de cette deuxième semaine. » - Après cet aphorisme, Théophile et beaucoup de manuscrits en donnent un autre ainsi conçu : « Dans les jours pairs, les crises sont difficiles et la maladie est sujette à retour. » Cet aphorisme que Galien a omis, parce qu'il le croyait interpolé, à ce que dit Étienne (je ne trouve rien de tout cela dans le commentaire de Galien), est la contre-partie du précédent et justifierait la leçon vulgaire ; mais il me semble plus rationnel de regarder cet aphorisme comme interpolé, et de suivre Galien.

(77) Aph. 62. - 76. J'ai suivi Van der Linden et Dietz, qui mettent entre crochets les mots grecs correspondant au membre de phrase : à moins qu'il n'y ait, etc. Galien (p. 744) remarque en effet que cette restriction a été ajoutée dans quelques exemplaires.

(78) Aph. 64. - 77. Galien voudrait qu'on réunit cet aphorisme au 62e dont il est la suite naturelle. - Le 11e jour est ajouté par le texte de Dietz.

(79) Aph. 67. - 78. Galien (p. 748) dit qu'on trouve dans quelques exemplaires πόνοι, au lieu de φόβοι.