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réunissent φθινώδεες à ὀφθαλμίαι ; et il faudrait traduire des ophtalmies avec phtisie, c'est-à-dire avec fonte de l'oeil. Si l'on sépare ces deux mots, il propose d'ajouter ξηραί, sèches, conformérnent sans doute à l'aphorisme 12. - Galien voudrait que l'aphorisme suivant fût le premier de ceux qui traitent des constitutions atmosphériques, que l'aphorisme 15 fût le second, que le troisième fût l'aphorisme 5, et le reste comme dans le texte vulg.

(48) Aph. 17. - 48. M. Lallemand traduit, avec presque tous ses devanciers: « donnent des vertiges dans les yeux, et produisent de la faiblesse dans les mouvements du corps ;  » mais, outre qu'il ne me semble pas permis de dire qu'il y a des vertiges dans les yeux, le texte et les commentateurs anciens commandent l'interprétation que j'ai suivie.

(49) Aph. 21. - 49. D'après Kraus (lib. cit., note 21 des Coaques), ἵδρωα signifie ou l'ecthyma ou les sudamina. Galien dit (p. 620) : « Les ἵδρωα sont des ulcérations superficielles qui rendent la peau rugueuse, et qui proviennent de l'abondance des sueurs.  »

(50) Aph. 26. - 50. On retrouve encore dans le Ie livre du Prorrhétique (sent. 87 ), dans le traité des Articulations (§. 41, éd. de M. Littré, t. IV, p. 179), dans le IIe livre des Épidémies (p. 1016, éd. de Foës) et aussi dans Celse (II, 1, in fine) la mention de cette luxation de la vertèbre du cou. Ces divers passages ont beaucoup arrêté les commentateurs anciens et modernes; mais il est manifeste qu'il s'agit de la maladie désignée de nos jours sous le nom de luxation spontanée des articulations atloïdo-occipitale et axoïdienne. Cette luxation, qui n'est pas très rare, mais qui n'avait, jusqu'à ces derniers temps, donné lieu qu'a des observations isolées, a été particulièrement étudiée par M. Bérard dans sa Thèse pour le doctorat, et par M. Ollivier dans son traité des Maladies de la moelle et dans le Dictionnaire de médecine, t. IV, p. 305, art. Atlas.

(51) Apia. 29. - 51. Par les autres maladies, Galien (I, 29, p. 641), paraît entendre les autres livres aiguës, c'est-à-dire les causus et les fièvres tierces. Théophile, au contraire, pense (p. 380) qu'il s'agit de la pleurésie, du phrénitis, et par celles qui viennent d'être mentionnées il comprend les maladies énumérées au commencement de l'aphorisme.

(52) Aph. 31. - 52. Dans un savant Mémoire sur le glaucome (Annales d'oculistique, Bruxelles, 1842 ; voir aussi le compte rendu que j'ai fait de cet ouvrage dans Arch. de méd., juin 1843), M. Sichel a établi d'une part que le mot γλαυκός n'a pas dans les auteurs anciens la signification de vert ou verdâtre que lui ont donné les