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différents de notre texte vulgaire; en voici la traduction : « Les vicissitudes des saisons engendrent de grandes maladies, et surtout dans les saisons les grandes vicissitudes. » - Suivant le même Galien, quelques interprètes, au lieu d'entendre μεταβολαί dans le sens de vicissitudes (altération dans leur constitution, ἀλλοίωσις κατὰ τήν κρᾶσιν αὐτῶν, comme dit Théophile, p. 344), pensaient qu'il s'agissait de la succession des diverses saisons ; il blâme avec raison cette interprétation (cf. Introd. au traité des Airs, etc., p. 135). - Par les autres qualités, il faut entendre la sécheresse et l'humidité, la nature et l'intensité des vents.

(42) Aph. 3. - 42. Cet aphorisme est très irrégulièrement construit. J'ai suivi Galien (p. 566) et Théophile (p. 346).

(43) Aph. 5. - 43. Le texte porte φάρυγγες, κοιλίαι σηληραί. Galien (p. 571), pense qu'on peut sous-entendre πάσχουσι après φάρυγγες; ou rapporter ce mot avec κοιλίαι à σηληραί. Suivant Etienne (p. 350), Hippocrate a coutume de nommer la partie elle-même pour désigner l'état de souffrance de cette partie; ainsi, il dit la rate pour signifier une affection de la rate.

(44) Aph. 5. - 44. Δυσουρίαι φρικώδεες. J'ai suivi Galien (p. 571). Théophile (p. 350) lit: de la dysurie avec horripilation.

(45) Aph. 12. - 45. Je transcris ici une note que M. Sichel a bien voulu me communiquer sur l'ophtalmie sèche. «  Ὀφυαλμία ξηρά (Aph., III, 12, 14) ; [des Eaux, des Airs, etc., p. 197, 206, 207 de mon éd.] me paraît être cette conjonctivite palpébro-ocu¬lairc si fréquente, désignée sous le nom d'ophtalmie catarrhale. Une sensation de raideur et de sécheresse accompagne cette ophtalmie, surtout à son premier degré, où il n'y a presque pas de sécrétion. Cette sensation devient plus forte pendant les exaspérations qui ont lieu vers le soir (cf. traité de l'Ophth., etc., p. 197 et suiv. ). Les constitutions atmosphériques, décrites par Hippocrate dans les passages cités, sont des constitutions catarrhales; aussi y trouve-t-on l'ophtalmie sèche associée aux coryzas, à la toux, etc., et à d'autres affections catarrhales des membranes muqueuses auxquelles la conjonctivite palpébrale appartient également. - L'ophtalmie humide [des Airs, etc., p. 196; Epid., I, p. 242, 276, §. 18], au contraire, me présente les symptômes de la sclérotite ou sclérite qui, le plus souvent, est de nature rhumatismale » (cf. traité de l'Ophth., p. 54, 254 et suiv.).

(46) Aph. 14. - 46. Au lieu de « Des fièvres aiguës, des coryzas, » le texte de Dietz porte : « Des fièvres aiguës et des fièvres de longue durée. » Le texte vulg. est reproduit par le Mss. 1884.

(47) Aph. 16. - 47. Suivant Galien (p. 603), quelques interprètes