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9. Ἐκλαλέεσθαι, littéralement bavarder, manuscrits 2145, 2140, Bâle, Heurn, Mcibom., au lieu de ἐκκαλέεσθαι de Foës, de quelques manuscrits, entre autres de 2255.


NOTES DE LA LOI.

1. Πάγχυ βαιοί. Βαιός avec le sens qu’il a ici ne se trouve en prose que dans Hippocrate, (Cf. Th. ling. gr., éd. Didot, au mot βαιός.)

2. Les manuscrits et les imprimés, y compris l’édition de P. Manuel faite sur les manuscrits de Venise (1542), ont τρόπου εὐφυέος ; j’ai lu avec Foës et Coray τόπου ; quelques lignes plus bas j’ai suivi la même correction.

3. Platon, dans sa République, liv. III, disait : « Les médecins seraient très habiles s’ils commençaient dès l’enfance à s’appliquer à l’étude de l’art, et s’ils se familiarisaient le plus possible avec les malades. »

4. Plutarque a dit, dans son traité de l’Éducation des enfants : « De même que dans l’agriculture il faut choisir une bonne terre, un laboureur habile, des semences de bonne qualité, ainsi dans l’éducation, la nature répond au sol, le maître à l’agriculteur, ses préceptes et ses enseignements aux semences. »

5. On appelait périodeutes (ambulants) les médecins qui parcouraient les villes et fréquentaient les cours des princes, soit pour se perfectionner, soit pour exercer la médecine à prix d’argent. Les périodeutes appartenaient généralement à l’ordre des Asclépiades, et Hippocrate lui-même avait certainement parcouru différentes villes pour y pratiquer la médecine. Mais il y avait aussi d’autres médecins périodeutes. Ainsi Démocède, de l’institut de Pythagore, exerça la médecine avec distinction et bonheur à Egine, à Athènes, à Samos, et ensuite à la cour du roi de Perse. (Hérod., III, 131.) — Etienne (éd. de Dietz, p. 501) parle aussi d’un oculiste périodeute qui s’était rendu très célèbre à Rome, du temps de Galien. Cf. sur les Périodeutes, Choulant, lib. cit. Geschichte der Asclepiaden (Histoire des Asclépiades), p. 111 et suiv. ; — Littré, t. I, p. 10 et suiv. ; — Sprengel, Hist. de la méd., t. 1, p. 270 et suiv.

6. Μὴ λόγῳ μοῦνον, ἀλλὰ καὶ ἔργῳ ἰητροὺς νομίζεσθαι, c’est à-dire qu’il faut joindre la théorie à la pratique. Cette opposition de πρᾶγμα et de ἔργον à λόγος et à ὄνομα, est très fréquente chez les auteurs grecs, et en particulier dans la collection hippocratique ; elle constitue des idiotismes dont le sens varie. (Cf. sur ce sujet, Moisson., Adnot. in Eunap., Amsterd., 1822, p. 420-424 et 599.)