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qu'il présente tantôt une couleur, tantôt une autre, c'est une preuve que la maladie sera longue.

41. Des sueurs abondantes arrivant pendant le sommeil, sans cause apparente, indiquent que le corps a usé de trop d'aliments. Mais si cela arrive quand on n'a pas pris de nourriture, c'est une preuve qu'on a besoin d'être évacué (68).

42. Des sueurs abondantes, froides ou chaudes et continuelles, annoncent, si elles sont froides, une longue maladie; si elles sont chaudes, une maladie de moindre durée.

43. Les fièvres sans intermission et qui redoublent d'intensité de trois en trois jours, sont très dangereuses; mais si elles ont des intermissions, de quelque façon que ce soit, elles ne présentent point de danger.

44. Chez ceux qui ont des fièvres de long cours, il survient des tumeurs ou des abcès aux articulations (69).

45. Ceux qui, à la suite des fièvres, ont des tumeurs, ou des douleurs aux articulations, prennent trop d'aliments.

46. Si un frisson revient plusieurs fois dans une fièvre qui n'a pas d'intermissions, chez un malade déjà affaibli, c'est mortel.

47. Dans les fièvres qui n'ont pas d'intermissions, les crachats livides sanguinolents, les fétides et les bilieux sont tous mauvais; mais quand ils sortent bien, ils sont bons; il en est de même des déjections alvines et des urines. S'il ne se fait par ces voies aucune évacuation convenable, c'est mauvais (70).

48. Dans les fièvres qui n'ont pas d'intermissions, si l'extérieur est froid, l'intérieur brûlant, et s'il y a de la soif, c'est mortel.

49. Dans une fièvre qui n'a pas d'intermission, si la lèvre, le sourcil, l'oeil, la narine se dévient; si le malade, déjà affaibli, ne voit plus, n'entend plus, quel que soit celui de ces signes qui apparaisse, la mort est proche (71).

50. Lorsque, dans une fièvre qui n'a pas d'intermissions, il survient de la dyspnée et du délire, c'est mortel.

51. Dans les fièvres, les aposthèmes qui ne se dissipent