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LIVRE III.

SECTION TROISIÈME.

QUATRIÈME CONSTITUTION.

13. [2] Année australe, pluvieuse ; vents insensibles jusqu’à la fin. Comme il y avait eu de la sécheresse pendant l’année précédente, vers le lever d’Arcturus (un peu avant l’équinoxe d’automne), les pluies furent très abondantes avec les vents du midi. Automne sombre, nébuleux, très pluvieux. Hiver austral, pluvieux, doux. Mais longtemps après le solstice, vers l’équinoxe, froids de l’arrière-saison, et même vers l’équinoxe vents du nord et neiges qui ne durèrent pas longtemps. Au printemps, retour de la température australe ; vents insensibles ; pluies abondantes sans interruption jusqu’à la Canicule. Été serein, chaud ; chaleurs étouffantes. Les vents étésiens soufflèrent peu et irrégulièrement. Vers le lever d’Arcturus, les pluies recommencèrent avec les vents du nord. L’année ayant donc été australe, humide et douce, la santé publique fut bonne durant l’hiver. J’en excepte les phthisiques, dont je parlerai ensuite.

14. [3] Vers le printemps, avec les froids qui régnèrent alors, il y eut beaucoup d’érysipèles, produits chez les uns par quelque cause apparente, chez les autres, sans cause ; ils étaient de mauvaise nature, et enlevèrent beaucoup de monde. Bien des gens avaient des douleurs au pharynx. Changement dans le timbre de la voix ; causus ; phrénitis, aphthes à la bouche ; tumeurs aux parties génitales ; ophthalmies ; anthrax (27) ; perturbations du ventre ; dégoût ; les uns étaient altérés, les autres ne l’étaient pas ; urines troubles, abondantes, de mauvaise qualité. Le plus souvent les malades étaient dans un état comateux, avec alternatives d’insomnies ; souvent absence de crises, ou crises difficiles ; hydropisies ; phthisies nombreuses. Telles furent les maladies qui régnèrent épidémiquement. lI y eut des individus atteints de chacune de