Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
253
LIVRE I.

sous pendant le printemps, plus pendant l’été, plus encore durant l’automne, et beaucoup plus durant l’hiver ; mais les hémorragies disparurent.

SECTION TROISIÈME.

10. (8) Nous diagnostiquons les maladies d’après la nature humaine en général, et la nature particulière de chaque individu, d’après la maladie et le malade, d’après les choses qui lui sont administrées, d’après celui qui les administre, car tout cela contribue à rendre le diagnostic facile ou difficile, d’après la constitution générale de l’atmosphère, et d’après celle qui est propre à chaque division du ciel, à chaque contrée, d’après les habitudes, le régime, le genre d’occupations habituelles, l’âge, les discours, les mœurs, le silence, les idées, le sommeil, les insomnies, la nature et le moment des rêves, les mouvements des mains, les démangeaisons, les larmes, les paroxysmes, les excréments, les urines, les crachats, les vomissements. [Il faut encore observer] les substitutions des maladies ; si les dépôts sont critiques ou pernicieux, [et considérer] la sueur, le froid, les frissons, la toux, l’éternuement, le hoquet, la respiration, les éructations, les vents rendus avec ou sans bruit, les hémorragies, les hémorroïdes ; il faut considérer ce qui résulte de ces signes et ce qu’ils comportent.

11. Il y a des fièvres continues, il y en a qui prennent pendant le jour et qui quittent dans la nuit ; d’autres qui prennent pendant la nuit et qui quittent pendant le jour ; il y en a d’hémitritrées, de tierces, de quartes, de quintanes, de septimanes, de nonanes (9). Les maladies les plus aiguës, les plus fortes, les plus cruelles et les plus mortelles sont celles avec fièvre continue ; la moins meurtrière de toutes, la plus supportable, mais la plus longue, c’est la fièvre quarte ; non-seulement elle est bénigne en elle-même, mais encore elle préserve d’autres grandes maladies. Quant à celle qu’on appelle hémitritrée, il s’y joint souvent des maladies aiguës ; c’est aussi la plus mortelle ; les phthisies et