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jusqu'au onzième, la quatrième jusqu'au quatorzième, la cinquième jusqu'au dix-septième, la sixième jusqu'au vingtième. Ainsi, dans les maladies très aiguës, les périodes de quatre jours s'ajoutent successivement jusqu'au vingtième ; mais il est impossible de compter exactement ces périodes par des jours entiers, car les mois et l'année même ne peuvent se compter par des jours entiers. Après le vingtième jour, en supputant de la même manière, la première période se prolonge jusqu'au trente-quatrième jour, la seconde jusqu'au quarantième, la troisième jusqu'au soixantième. Il est très difficile, dès le début des fièvres, de reconnaître celles dont la crise sera tardive, car au commencement les symptômes sont identiques pour toutes ; mais il faut observer dès le premier jour et examiner avec soin ce qui se passe à chaque addition d'une nouvelle période quartenaire ; de cette manière on ne se trompera pas sur l'issue de la maladie. La constitution des fièvres quartes résulte d'un pareil arrangement de périodes. - On reconnaît promptement et facilement les fièvres dont la crise doit se faire dans un bref délai ; elles offrent des différences tranchées dès le début : les malades qui doivent guérir respirent facilement, ne souffrent pas, dorment la nuit et présentent les autres signes favorables ; ceux qui doivent périr respirent péniblement, ont les idées en désordre, sont pris d'insomnie, et éprouvent tous les autres signes fâcheux. Les choses se passant ainsi, il faut conjecturer d'après le temps, et d'après chaque addition [de période quartenaire], à mesure que la maladie approche de la crise. Les crises qui sont propres aux femmes en couches se règlent de la même manière. 21. Des douleurs de tête intenses et continues avec fièvre, s'il s'y joint quelqu'un des signes qui présagent la mort, c'est très pernicieux. Mais si la douleur se prolonge au delà de vingt jours, et que la fièvre persiste, il faut s'attendre à une hémorragie du nez ou à un dépôt vers les parties inférieures. Bien que la douleur soit récente, on peut s'attendre également à une hémorragie nasale ou à un dépôt de pus, surtout si la céphalalgie est fixée aux tempes ou au front. On