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crachats sont si purs qu'ils paraissent noirs, ils sont encore plus dangereux que ceux-ci. (Coaq.390.) - Il est mauvais qu'il ne se fasse aucune expectoration, que le poumon n'expulse rien, qu'au contraire il se remplisse, et qu'il se produise ainsi un bouillonnement dans la trachée. - Quand le coryza et l'éternuement se montrent comme prodrome ou comme épiphénomène dans les maladies du poumon, c'est mauvais ; mais dans toutes les autres maladies, même les plus dangereuses, l'éternuement est utile. (Coaq. 399.) Dans la péripneumonie, les crachats fauves et mêlés d'un peu de sang sont salutaires s'ils sont expectorés au début de la maladie, et soulagent même grandement. Après le premier septenaire et plus tard, ils sont moins avantageux. (Coaq. 390 in medio.). Toute expectoration qui ne calme pas la douleur est funeste. Mais les crachats les plus pernicieux sont les noirs, comme il a été dit. Ceux qui calment la douleur sont les meilleurs de tous. (Coaq. 391.) 15. Il faut savoir que toutes les douleurs de poitrine qui ne cèdent ni à une expectoration abondante, ni à un flux de ventre, ni aux saignées, ni au régime, ni aux purgatifs, amèneront la suppuration. (Coaq. 394.). De toutes les collections purulentes, celles qui se rompent quand l'expectoration est encore bilieuse sont les plus funestes, que les crachats bilieux soient rejetés séparément ou mêlés avec le pus. Le danger est encore plus grand si l'empyème commence à se vider avec de tels crachats, quand la maladie est au septième jour. Il est à craindre que celui qui rend de pareils crachats ne périsse le quatorzième jour, s'il ne lui survient aucun symptôme favorable. (Coaq. 392.). Les symptômes favorables sont les suivants : tolérance du mal, respiration libre, disparition de la douleur, expectoration facile, chaleur et souplesse uniformes de tout le corps, absence de la soif ; selles, urines, sommeil et sueurs avec les caractères décrits comme avantageux. Quand tous ces signes sont réunis, le malade ne mourra certainement pas ; mais si les uns se rencontrent sans les autres, il est à craindre que 1e