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exerce une puissante influence sur la guérison de toutes les maladies aiguës qui sont accompagnées de fièvre et qui se jugent en quarante jours. (Coaq. 260.) 6. Les sueurs sont très favorables, dans toutes les maladies aiguës, toutes les fois qu'elles paraissent un jour critique, et qu'elles dissipent entièrement la fièvre. - Sont bonnes aussi les sueurs répandues sur tout le corps, et à la suite desquelles le malade supporte mieux son mal. - Toute sueur qui ne procure aucun de ces avantages, n'est pas profitable. Sont très mauvaises les sueurs froides et bornées à la tête, au visage et au cou ; elles présagent la mort dans les fièvres aiguës, et dans les fièvres moins vives la longueur de la maladie. (Coaq. 572, 573.) - Sont aussi très mauvaises les sueurs qui se répandent sur tout le corps et qui sont semblables à celles de la tète - Les sueurs miliaires et qui s'établissent seulement au cou sont funestes ; celles qui forment des gouttelettes et de la vapeur sont bonnes. -Il faut examiner le caractère général des sueurs : les unes naissent de la faiblesse du corps, les autres de la tension inflammatoire. 7. L'hypocondre est en très bon état s'il est indolent, souple et égal à droite et à gauche ; s'il est enflammé, douloureux, tendu, si le côté droit ne présente pas les mêmes phénomènes que ceux du côté gauche, il faut que le médecin soit en garde contre tous ces symptômes. (Coaq. 279.) - S'il existe une pulsation profonde dans l'hypocondre, c'est le présage d'un trouble général ou de délire ; mais chez ces malades il faut observer les yeux : si les prunelles sont continuellement agitées, il faut s'attendre qu'ils seront près de manie. (Coaq. 282.) - Une tumeur dure et douloureuse dans l'hypocondre est très mauvaise ; si elle en occupe toute l'étendue : mais quand elle est bornée à un seul côté, c'est à gauche qu'elle est le moins redoutable. Ces tumeurs apparaissant au début des maladies annoncent que la mort est proche. Si la fièvre subsiste plus de vingt jours sans que la tumeur s'affaisse, elle passe à la suppuration. Chez ces malades il survient dans la première période un flux de sang