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structure très-digne d’être exposée. Des membranes et certaines autres qui sont commes des toiles d’araignée, s’étendent dans les ventricules, font une ceinture complète aux orifices, et projettent des filaments dans la substance solide du cœur. A mon avis, ce sont les liens du viscère et des vaisseaux, les commencements des aortes. Il y a une paire de ces aortes, aux portes desquelles sont disposées trois membranes de chaque côté, arrondies, à leur extrémité, en forme de demi-cercle ; et, en se rapprochant, c’est merveille comme elles ferment les orifices, limite des aortes. Après la mort, si, connaissant le rite ancien, on retire le cœur, et que, des membranes, on écarte l’une et couche l’autre, il ne pénétrera dans ce viscère ni eau ni air que l’on y pousse, et surtout du côté gauche ; là, en effet, la clôture est plus hermétique, comme cela doit être ; car l’intelligence de l’homme est innée dans le ventricule gauche et commande au reste de l’âme.

11. (Le ventricule gauche se nourrit d’une matière pure qui provient du sang contenu dans le ventricule droit. Les valvules empêchent que le sang grossier de l’aorte ne vienne troubler cette matière. L’auteur a reconnu qu’après la mort le ventricule gauche est trouvé vide de sang.) Le ventricule gauche ne se nourrit