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quels la nature attire l’air. Et, certes, à mon avis, c’est l’œuvre d’un artiste habile ; car, ayant reconnu que ce viscère serait de structure solide à cause du feutrage du parenchyme, et ensuite qu’il était tout entier attractif, il lui adjoignit des soufflets, comme font les fondeurs aux fourneaux, de sorte que, par cette entremise, le cœur se procure la respiration. En voici la preuve : Vous verrez le cœur s’agiter en totalité, tandis que, isolément, les oreillettes se gonflent et s’affaissent.

9. (Des veines apportent l’air au ventricule gauche ; une artère rapporte au ventricule droit. L’air froid n’arrive pas directement au cœur, afin de ne pas éteindre dans le ventricule droit le chaud qui n’y est pas très-fort.) Aussi je dis que des veines (veines pulmonaires) effectuent la respiration pour le ventricule gauche, et une artère pour l’autre ; car ce qui est mou est davantage attractif et susceptible de s’étendre. Il fallait pour nous que les parties adjacentes fussent plus refroidies que le cœur ; en effet, le chaud souffre, dans le ventricule droit, une certaine lésion, si bien que, vu cette lésion, il n’a pas pris un instrument actif, afin de n’être pas complètement surmonté par l’air entrant.

10. (Valvules sigmoïdes, L’auteur a constaté qu’en se relevant elles mettent un obstacle complet à tout ce qu’on voudrait pousser dans le cœur par l’artère. Cependant il croit que la clôture est moins hermétique à droite qu’à gauche. L’intelligence réside dans le ventricule gauche et commande au reste de l’âme.) Ce qui reste à dire du cœur se rapporte à des membranes cachées,