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pays, cheminant par les marchés et par les routes, afin déporter secours au plus grand nombre possible. Quand il eut terminé en Thessalie, il passa chez les peuples limitrophes, qu’il secourut. Arrivé aux Thermopyles, il rendit service aux Doriens et à tous les Phocéens. A Delphes, il adressa au Dieu une supplication pour le salut des Grecs, et, ayant sacrifié, il se rendit chez les Béotiens ; après les avoir défendus contre la maladie, il vint chez vous et vous dit sans réserve et d’affection ce qui était nécessaire à votre salut, et que je rappelle présentement. Beaucoup savent, je pense, que je ne controuve rien ; car tout cela n’est pas vieux, et voilà seulement la neuvième année que je partis de chez vous, envoyé dans le Péloponnèse pour en secourir les habitants. Partout nous fûmes dignement traités, de parole et de fait, et nous n’eûmes aucun lieu de nous repentir de n’avoir pas accepté les offres des Illyriens et des Péoniens. Ce que vous donnâtes fut grand, au prix des autres villes ; votre république l’emporta sur les autres ; Athènes en effet a, pour la gloire, quelque chose de plus élevé que les autres cités ; et la couronne d’or décernée dans votre théâtre porta au comble notre ardeur. Mais vous ne vous en tintes pas à cette belle récompense, et, aux frais du public, vous nous initiâtes, mon père et moi, aux mystères de Cérès et de Proserpine. Voilà les trois services rendus à beaucoup de Grecs par notre cité, par nos ancêtres et par mon père, services que j’ai racontés en homme qui a hâte de finir ces discours et de sortir de ces dif—