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barbares qui est au-dessus des Illyriens et des Péoniens. Quand le mal gagna leur pays, les princes de ces peuples, écoutant la gloire médicale, qui, étant réelle, a la force de parvenir partout, dépêchent un message auprès de mon père en Thessalie (C’était là qu’il faisait et qu’il fait encore sa demeure), l’appelant à leur secours, et promettant, non-seulement de lui envoyer de l’or, de l’argent et d’autres richesses, mais encore l’assurant, s’il venait à leur aide, qu’il emporterait tout ce qu’il voudrait, mais lui, ayant demandé quels sont alternativement les mouvements de chaleurs, de vents, de brouillards et des autres influences qui changent l’état habituel des corps, après information prise sur toute chose, déclara aux envoyés qu’ils eussent à s’en retourner et qu’il lui était impossible de se rendre dans leur pays. Et tout aussitôt il prit Soin, lui-même, d’exposer aux Thessaliens par quels moyens ils devaient se préserver du fléau qui arrivait. Il rédigea le traitement et fit mettre cet écrit dans les villes. Moi, je fus envoyé par lui en Macédoine ; car nous avons, avec les rois Héraclides de ce pays, une antique hospitalité qui vient de nos pères. Je me rendis donc là où il me commandait d’aller, quittant la Thessalie pour porter secours aux gens de là-bas ; j’avais l’ordre de me trouver avec lui dans votre ville. Mon frère Dracon partit de Pagases et gagna par mer l’Hellespont, envoyé par mon père, qui ne lui remit pas une prescription semblable à celle qu’il suivait lui-même, car tous les lieux ne produisent pas les mêmes remèdes, vu que l’air et les choses ambiantes n’y sont pas semblables. Polybe, mari de sa fille, ma sœur, et d’autres disciples, eurent mission d’aller chacun dans d’autres