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larynx et le pharynx sont voisins et agencés ensemble ; l’un pour le chemin de l’air, l’autre pour celui de la nourriture qu’il envoie dans le fond de l’estomac, en poussant fortement. Le cœur, conoïde, est roi, nourrit la colère, et est revêtu du thorax contre toute embûche. Les nombreux conduits des poumons, parcourus par l’air, enfantent le souffle, cause de la voix. Le fournisseur du sang, celui qui le change en aliment, avec ses lobes plusieurs fois enlacés à la veine cave, le foie, sera la cause du désir. La bile verte, qui demeure au foie, devient, quand elle surabonde, la corruption du corps humain. L’hôte inutile et nuisible du corps, la rate, dort en face, ne demandant rien. Entre les deux règne l’estomac, réceptacle commun, et il est couché, procurant la digestion. Attachés à l’estomac, et contournés par l’œuvre qui les disposa, les intestins forment des circonvolutions dans le ventre, et sont causes de l’ingestion et de l’égestion. Les reins, jumeaux, répondant aux hanches, entourés de graisse, ne sont pas étrangers à la séparation de l’urine. Mais le maître de tout le ventre, c’est ce qu’on nomme l’épiploon, embrassant l’abdomen tout entier, sauf la rate seule. Puis la vessie, membraneuse, ayant son orifice fixé à l’ischion par des vaisseaux entrelacés, est la cause de l’excrétion de l’urine. Dans le voisinage, est cachée la mère des enfants, la source de vives douleurs, la cause de mille maux, la matrice ; à l’entrée, une chair qui se jette aux profondeurs des hanches, est serrée par des nerfs, et verse un flux venant de la pléthore du ventre, en prévoyance de la grossesse. Suspendus en dehors du corps, les testicules, créateurs engendrés, sous leurs enveloppes multiples habitent une