Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 9.djvu/403

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’ont ni soif ni excrétion, mais ces derniers pas avant trois semaines ; évacuez encore parfois dans les pleurésies, dans les iléus, et, comme j’ai dit dans le livre des Maladies des femmes, dans les cas où la matrice a besoin de purgation.

22. Hippocrate à son fils Thessalus.

Occupe-toi, mon fils, de l’étude de la géométrie et de l’arithmétique ; car elle rendra non-seulement ton existence glorieuse et grandement utile dans les choses humaines, mais encore ton esprit plus pénétrant et plus clairvoyant pour profiter en médecine de tout ce qui est utile. Et en effet, la géométrie étant variée de formes et de position, et procédant en tout par démonstration, servira pour la situation des os, leurs déplacements et tout l’arrangement des membres ; devenu plus habile connaisseur de la variété de ces choses, et mettant en œuvre la réduction des articulations luxées, la résection et l’excision des os fracturés, la coaptation, l’extraction et tout le reste du traitement, tu sauras quel est le lieu et l’os qui en est sorti. Mais l’ordre de l’arithmétique s’appliquera suffisamment aux périodes, aux changements réguliers des fièvres, aux crises des malades et aux sécurités dans les maladies. Car c’est une grande chose d’avoir dans la médecine un secours qui te fasse connaître, sans erreur, les termes de l’exacerbation et de la rémission, qui sont, de leur nature, inégaux. Ainsi donc acquiers grandement l’usage de cette expérience.

23. Démocrite à Hippocrate, sur la nature de l’homme.

Tous les hommes doivent connaître l’art de la médecine, ô