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balbutient. Les médecins qui cherchent à procurer, tout d’abord, par des potions évacuantes administrées dès le début, la résolution des inflammations, comme je l’ai dit.dans le livre de la Ptisane (Du Régime dans les Maladies aiguës, Appendice, § 3), ne soulagent en rien ce qui est tendu et enflammé ; car la maladie, étant dans sa crudité, ne laisse rien passer ; mais ils déterminent la fonte des parties qui sont saines et qui résistent au mal ; le corps ayant été débilité, la maladie prend le dessus, et la guérison devient impossible. Il faut purger par l’hellébore (Ib. § 16) ceux chez qui une fluxion descend de la tête ; on ne le donnera pas dans les cas d’empyème ; on n’évacuera pas (Ib. § 23) les gens décolorés, enroués, ayant la rate affectée, anémiques, ayant la respiration gênée, une toux sèche, de la soif, de la pneumatose, les hypochondres ainsi que les côtés et le dos tendus ; de l’engourdissement, la vue obscurcie, des bourdonnements d’oreille, l’incontinence de l’urètre, l’ictère, le ventre faible, des hémorragies, des rumeurs. Si (ib. § 25) des évacuations sont jugées convenables, vous les procurerez avec sûreté par le haut à l’aide de l’hellébore, mais non par le bas ; Ce qu’il y a de plus efficace, c’est le régime. Comme je l’ai dit dans le Prorrhétique (Prorrh. I, 71), on n’évacuera pas ceux qui ont des vomissements noirs, du dégoût pour les aliments, du délire, une petite douleur au pubis, le regard hardi et incliné, de la tuméfaction, des vertiges ténébreux, de la décoloration, ou, dans une fièvre ardente, de la résolution du corps. Comme je l’ai dit dans le livre de la Ptisane (Du Régime dans les Maladies aiguës, Appendice, § 28), le sésamoïde (isopyrium thalictroides, L.) évacue par le haut ; la potion est une demi-drachme pilée dans l’oxymel ; on le combine aussi aux hellébores, à la dose d’un tiers de cette potion, et ce mélange cause moins d’étouffement. Évacuez aussi dans les fièvres quartes chroniques, dans les fièvres lipyriques chroniques, ceux qui