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muniquer les traités que tu composes. Moi, je t’envoie le Discours sur l’helléborisme. Porte-toi bien.

21. Hippocrate à Démocrite sur l’helléborisme.

Chez ceux qui n’évacuent pas facilement par le haut, il tant rendre, avant d’administrer la potion, le corps humide par une nourriture plus abondante et par le repos (Aphor. IV, 13). Engager celui qui a bu de l’hellébore à se donner plus de mouvement et non à se livrer au sommeil ; la navigation prouve que le mouvement trouble les corps (Ib. 14). Quand vous voulez que l’hellébore opère davantage, prescrivez le mouvement (Ibid. 15). L’hellébore est dangereux pour ceux qui ont les chairs saines (Ib. 16.) Chez ceux qui, ayant pris un médicament évacuant, n’ont pas soif, l’évacuation continue jusqu’à ce que la soif survienne (Ib. 19). Le spasme qui suit l’administration de l’hellébore est funeste (Aph. VII, 25). Dans une superpurgation, s’il survient spasme ou hoquet, cela est mauvais (Ib. 41). Si, dans les dérangements abdominaux et dans les vomissements qui surviennent spontanément, ce qui doit être évacué, est évacué, ils sont utiles et les malades les supportent facilement ; sinon, c’est le contraire (Aph. 1, 2). Comme je l’ai dit dans le Pronostic (la citation est fausse ; c’est Aph. IV, 17, 18 et 20), l’évacuation par le haut à celui qui, étant sans fièvre, a anorexie, ou cardialgie, ou vertige, ou amertume de la bouche ; en général elle convient dans les douleurs siégeant au-dessus du diaphragme ; l’évacuation par le bas convient là où, sans fièvre, il y a tranchées, douleur des lombes, pesanteur des genoux, menstrues laborieuses, douleur au-dessous du diaphragme. Dans l’administration des potions évacuantes, il faut prendre garde à ceux qui ont le corps en bon état, et surtout à ceux qui sont noirs, à ceux qui ont les chairs humides, à ceux qui sont un peu secs, à ceux qui bégayent ou