Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 9.djvu/389

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ser, ni les confrères ne veulent témoigner, car l’envie s’y oppose. Ce n’est certes pas à un homme épargné par ces misérables propos que je parle ici, sachant bien que toi aussi as souvent subi des indignités, sans avoir voulu, pour argent ou pour envie, dénigrer à ton tour, mais il n’y a ni connaissance ni confession de la vérité. Il souriait en me parlant ainsi, et il me paraissait, Damagète, un être divin, et j’oubliais qu’il était un homme. Alors je repris la parole : O Démocrite plein de gloire, je rapporterai à Cos de bien grands dons de ton hospitalité ; car tu m’as rempli d’une immense admiration pour ta sagesse ; je m’en retourne, proclamant que tu as exploré et saisi la vérité de la nature humaine. J’ai reçu de toi le remède qui guérira mon intelligence, et je prends congé, car l’heure l’exige, ainsi que les soins réclamés par le corps ; mais demain