Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 9.djvu/329

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soustraire aux maladies les barbares qui sont les ennemis de la Grèce. Adieu.

6. Hippocrate à Démétrius, salut.

Le roi des Perses me demande auprès de lui, ne sachant pas que la sagesse a auprès de moi plus de puissance que l’or. Adieu.

7. Hystane, gouverneur de l’Hellespont, au roi des rois, Artaxerce, mon puissant maître, salut.

La lettre que tu m’as adressée en m’ordonnant de l’envoyer à Hippocrate, médecin, de Cos, issu des Asclépiades, je l’ai fait parvenir, et j’ai reçu de lui une réponse qu’il a écrite et remise et qu’il a commandé qu’on envoyât en ta demeure. J’en ai donc chargé Gymnasbès Dieutychès qui te parlera. Adieu.

8. Le grand roi des rois Artaxerce dit ceci aux habitants de Cos :

Livrez à mes messagers Hippocrate, médecin, animé de mauvais sentiments et qui insulte à moi et aux Perses. Sinon, vous apprendrez que vous avez à recevoir le châtiment même de l’ancienne injure[1] ; car, ravageant votre cité et jetant l’île dans la mer, je ferai qu’à l’avenir on ne saura s’il y eut en ce lieu une île ou une ville de Cos.

9. Réponse des habitants de Cos.

Il a été résolu par le peuple de répondre aux messagers d’Artaxerce, que les gens de Cos ne feront rien d’indigne ni

  1. Il s’agit ici de la résistance des habitants de Cos à Darius et à Xerxès.