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LETTRES, DÉCRET ET HARANGES.

1. Le grand roi des rois, Artaxerce, à Ρætus, salut.

Une maladie, celle qui est nommée pestilentielle, s’est étendue sur nos années ; et, en dépit de tout ce que nous avons fait, elle n’a point de relâchement. Aussi, je te prie de toute façon et par tous les dons qui te viennent de moi, envoie-moi sans retard ou quelque secours tiré de la nature, ou quelque remède venant de l’art, ou le conseil de quelque autre homme capable de guérir ; fustige, je te prie, ce fléau ; car règnent parmi la multitude l’angoisse et cette agitation excessive qui rend la respiration grande et fréquente. Sans que nous fassions la guerre, on nous la fait, ayant pour ennemi la bête qui dévaste les troupeaux ; elle en a blessé beaucoup, les laissant incurables, et lance traits sur traits. Je n’y résiste pas, je ne sais plus prendre conseil avec des hommes utiles. Sauve-moi de tout, sans délai, par un heureux avis. Adieu.

2. Pætus au roi des rois, le grand Artaxerce, salut.

Les secours naturels ne dissipent pas l’épidémie d’une affection pestilentielle ; sans doute les maladies qui proviennent de la nature, sont guéries par la nature elle-même qui les juge ; mais celles qui proviennent d’épidémie, le sont par l’art qui détermine,