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29. (Aphor., IV, 56.) Chez un fébricitant, la sueur, survenue sans que la fièvre cesse, est un signe fâcheux ; car la maladie se prolonge, et c’est l’indice qu’il y a excès d’humidité.

30. (Des Maladies, I, 25.) Chez un fébricitant, les sueurs froides qui surviennent annoncent que la fièvre sera longue.

31. Une sueur abondante survenue d’une manière intempérée chez un homme bien portant annonce une maladie, plus forte en été, moindre en hiver.

32. (Aphor., VII, 68 et 69, qui ici sont confondus ensemble.) Ceux dont les déjections, si on les conserve sans les agiter, déposent comme des raclures, ont une maladie petite s’il y en peu, intense s’il y en a beaucoup ; il convient de leur nettoyer le ventre. Quand dans les déjections alvines il y a de la bile noire, la maladie est plus forte s’il y en a beaucoup, moindre s’il y en a peu.

33. (Épid., II, 6, 5 ; Coaque, 125 et 290.) Quand les veines ont des battements, que le visage est plein de vigueur et que les hypocondres, loin d’être souples, sont gonflés, la maladie est de longue durée ; elle ne se résout pas sans un spasme ou une abondante épistaxis ou une douleur intense.

34. Et les battements dans les mains sont signe d’une fièvre longue ou d’une crise prompte vers le mal ; ces cas ont la plupart des symptômes qui sont pour la mort.

35. Ceux qui doivent succomber dans le temps le plus court ont tout d’abord les signes les plus considérables : ils ont la respiration gênée, ne dorment pas la nuit, et présentent les signes dangereux.

36. Dans une fièvre continue, s’il y a aggravation le quatrième jour et le septième, et qu’il n’y ait pas de crise au onzième, la terminaison est d’ordinaire funeste.

37. (Aphor., V, 6.) Ceux qui sont pris de tétanos meurent en quatre jours ; s’ils dépassent ce terme, ils guérissent.

38. Dans les causus, s’il survient un ictère et le hoquet au cinquième jour, cela est mortel.