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et le cinquième jour ; mais, au septième, ils sont délivrés de la fièvre.

7. (Pronost., § 20.) Les fièvres auxquelles les malades succombent et desquelles ils réchappent se jugent dans le même nombre de jours. Les plus bénignes, celles qui ont les signes les plus rassurants, cessent en quatre jours ou plus tôt ; les plus meurtrières, celles qui ont les signes les plus effrayants, tuent en quatre jours ou plus tôt. Telle est la limite de leur première période. La seconde période arrive au septième jour, la troisième au onzième, la quatrième au quatorzième, la cinquième au dix-septième, la sixième au vingtième. Ainsi les périodes des maladies les plus aiguës vont de quatre en quatre jours jusqu’au vingtième. Rien de tout cela ne se peut compter exactement en jours entiers ; car de jours entiers ne sont composées ni les années ni les mois.

8. Dans les causus, les bons signes, survenant comme il est écrit dans les conditions de la santé, annoncent, s’ils sont moindres, le relâchement pour le troisième jour ; s’ils sont plus forts, pour le lendemain ; s’ils sont très-forts, pour le jour même.

9. Dans les causus, si l’ictère survient tardivement le septième jour, manifestement il sera sans sueur ; car dès lors la maladie n’a plus de tendance à suer ni à produire aucun autre dépôt ; et la guérison survient.

10. (Voy. Coaque, § 148.) Nécessairement, quand la chaleur s’en va et qu’elle attire l’humide à elle, la crise vient à la fièvre par les urines qui sont évacuées, ou par les déjections alvines, ou par les épistaxis, ou par des urines abondantes, ou par une forte diarrhée, ou par une sueur, ou par un vomissement, ou, chez les femmes, par la Venue des règles ; ces phénomènes ou des phénomènes très-voisins sont ceux qui font crise le plus souvent ; d’autres phénomènes font crise aussi, mais moins souvent que ceux-ci.