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jusqu’en Chine[1], mais qui encore ne s’est pas tout à fait éteinte chez nous, puisque, même de nos jours, des médecins très-recommandables déclarent s’en être bien trouvés. Il semble être efficace uniquement contre les héméralopies peu opiniâtres, et qui souvent cèdent spontanément au bout d’un certain temps.

Le mot κατάςας est obscur et probablement corrompu. Je l’ai traduit dans le sens de l’application de ventouses scarifiées.

8. Jamais traitement chirurgical plus hardi ne fut dirigé contre une amaurose, supposée symptomatique d’un épanchement séreux dans le cerveau. Le meilleur commentaire de ce chapitre se trouve dans le livre des Maladies (II, 15, t. VII, p. 27, traduction de M. Littré) : « Quand de l’eau se forme dans l’encéphale, une douleur aiguë se fait sentir au bregma et aux tempes ;… la région des yeux est douloureuse ; le patient a de l’amblyopie… En cet état, on purgera la tête… Cela fait, incisez la tête au bregma, perforez jusqu’au cerveau, et traitez comme une trépanation par la scie. » Bien que le bregma d’Hippocrate corresponde au milieu du dessus de la tête, j’ai cru pouvoir rendre ce mot par région pariétale, Vos bregmatis de la terminologie anatomique latine se traduisant par pariétal.

9. Il s’agit ici des ophthalmies épidémiques, déterminées par les variations brusques de la température atmosphérique, épidémies encore si fréquentes de nos jours. Elles s’observent surtout lors des changements des saisons. (Voyez ce que j’ai dit à propos du chap. 7, p. 149.) Pour la fluxion sur les yeux, voyez des Lieux dans l’homme, 13, t. VI, p. 298, où les médicaments humides et secs sont conseillés.

Humecter la tête, cataplasmes ; voy. des Plaies, 1, t. VI, p. 401 ; des Plaies de la tête, 13, t. III, p. 230 ; des Articulations, 40, t. IV, p. 172. Ici, comme ailleurs, les applications

  1. Lettres édifiantes et curieuses, écrites des Missions étrangères, t. XXII, p. 193 ; Lettre du P. d’Entrecolles, datée de Péking, 1736.