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VII. Manuscrits arabes. — Convaincu désormais du peu de ressources qu’offrent les manuscrits grecs, je recommençai, avec une nouvelle ardeur, mes recherches sur les traductions arabes, à l’aide desquelles j’espérais pouvoir amender et restituer le texte primitif, Mais sur ce point m’attendait encore une nouvelle déception. Afin que personne ne perde plus un temps précieux à remuer pour le même sujet la poussière des bibliothèques, je vais exposer brièvement le résultat, entièrement négatif, de mes longues investigations.

Fabricius[1], Kühn[2], Jugler[3], ont cité, d’après Herbelot[4], un traité arabe sur les maladies des yeux (Ketab alaïn men albeden le Bokrath) ; mais en le regardant comme une traduction du traité de la Vision ou d’un autre ouvrage original d’Hippocrate, ces auteurs se sont trompés. La version arabe dont ils parlent n’existe pas. Casiri, dans sa Bibliotheca philosophorum, ne cite point de traduction arabe du traité de La Vision, ni aucun ouvrage arabe d’Hippocrate sur les yeux. M. Wenrich[5] mentionne les deux manuscrits de la bibliothèque Bodléïenne dont il va être question tout à l’heure (p. 133) ; lui aussi les croit identiques avec l’ouvrage cité par Herbelot, mais différents du traité de la Vision d’Hippocrate.

Dans le Catalogus librorum MSS. Angliæ et Hiberniæ, Oxoniæ, 1697, in-fol., vol. II, pars ii, p. 55, on trouve la citation suivante :

Hippocratis de morbis et remediis oculi liber, ex libris Narcissi, archiepiscopi Dublinensis.

  1. Bibliotheca græca, t. I, lib. II, c. 24, ed. 1, p. 841.
  2. Hippocratis opp., t. 1, p. CXXX.
  3. Hippocratis de Visu libellus, p. 48.
  4. Bibliothèque orientale, 1697, in-fol., p. 974, b, 3. Cet ouvrage arabe est probablement l’un des deux manuscrits de la bibliothèque Bodléïenne cités p. 133, mais on ne peut trancher plus positivement cette question, le passage de la Bibliothèque orientale ne contenant que les mots que je rapporte, sans indication de l’établissement qui possède ce manuscrit.
  5. J. G. Wenrich, de Auctorum græcorum versionibus et commentariis syriacis, arabicis, etc., commentatio. Lipsiæ, 1842, in-8, pages 102, 104.