Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 9.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée
124
de la vision.

Mercuriali[1] le rejette dans sa quatrième classe, celle des livres manifestement faux et indignes de toute attention. Spon[2] a déjà protesté en quelques mots contre ce jugement.

Haller[3] fait dire à Spon (voy. IV, p. 426, note 1, pour l’opinion de ce dernier) que le livre de la Vision est le commencement de celui des Affections, tandis que Spon dit réellement que ce traité est le commencement du traité sur les maladies des yeux promis dans le livre des Affections, Dans la préface de sa réimpression de la traduction de l’opuscule Περὶ ὄψιος par Cornarius[4], Haller déclare qu’il n’est pas sans utilité ; et de même dans sa Biblioth. chirurgica.

Gruner[5] place le traité Περὶ ὄψιος parmi les livres hippocratiques manifestement faux, et le regarde comme sans valeur, en exceptant toutefois le passage célèbre sur la scarification des yeux (chap. 4). Il le croit l’œuvre de quelque oculiste alexandrin, opinion que rien ne justifie.

Fabricius[6] reproduit l’erreur de Haller, et ajoute que la

  1. Hippocratis opp., Venet., 1588, in-fol. — Censura de Hippocratis operibus, Basil., 1584, in-12, p. 20.
  2. Jac. Sponii aphorismi novi.... ex Hippocratis operihus.... collecti. Lugduni, 1688, in-8, præfat., p. 11.
  3. Biblioth. medico-practica, t, I, p. 73, 17. Lib. Περὶ ὄψιος videtur esse libri Περὶ παθῶν initium.
  4. Artis medicæ principes, t. III, p. 447 ; Lausanae, 1770, in-8. «Totum répudiat Mercurialis, et ad quartam classem rejicit. Neque tamen malus libellus est, quo acria ad oculorum morbos medicamenta et crudeles administrationes imperantur. Et radere palpebras ante nuperos jubet, et urere, tum et venas capitis varias. » — Biblioth. chirurg., I, p. 12. « Ab H. Mercuriali rejectus est hic liber, minime tamen inutilis. »
  5. Chr. Godofr. Gruner, Censura librorum hippocraticorum, etc. Vralislaviae, 1772, in-8, p. 167, § 47.
  6. Fabricii Biblioth. græc., éd. Harles, vol. II, 1791, p. 506 — 611, XXV. Libri spurii. — P. 575, XVII, Περὶ ὄψιος. — « Sponio (in præf. ad Aphor. nov.) atque Hallero (Biblioth. med.pract., t. I, p. 73) principium libri Περὶ παθῶν esse videtur, sed dicendi genus in utroque hoc libro non convenit. Liber hinc de oculorum affectionibus, quem auctor libri Περὶ παθῶν se scripturum promiserat, hic de visu liber non est, quem quoque Galenus non novit, neque Erotianus. Fragmentum alius libri esse videtur, et absque plurimo ordine scriptum. »