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38. (Des substances inanimées il se forme des êtres animés ; les êtres animés, à leur tour, en animent d’autres ; et enfin les parties des êtres vivants se vivifient.) Ce qui n’a pas vie prend vie ; ce qui a vie donne vie ; ce qui est partie des animaux gagne vie[1].

39. (Tout ce que fait la nature, elle le fait de soi-même et sans apprentissage.) Les natures n’ont, en rien, de maître qui les instruise.

40. (Il s’agit ici du sang et des humeurs de la mère par rapport à l’enfant. Quant au lait, on peut l’entendre et de la nourrice et de la mère : Ce lait, ces humeurs, ce sang sont utiles ou nuisibles à l’enfant suivant les circonstances.) Sang d’autrui, utile ; sang propre, utile ; sang d’autrui, nuisible ; sang propre, nuisible ; humeurs propres, nuisibles ; humeurs d’autrui, nuisibles ; humeurs d’autrui, favorables ; humeurs propres, favorables ; le concordant, discordant ; le discordant, concordant ; lait d’autrui, bienvenu ; lait propre, nuisible ; lait d’autrui, nuisible ; lait propre, utile.

41. (Des degrés de mortification, de changement que doit subir l’aliment suivant les âges.) Aliment, pour les jeunes, légèrement mortifié ; pour les vieux, complètement mortifié ; pour les adultes, nullement mortifié.

42. (L’auteur distingue ici quatre termes pour l’accouchement :

  1. Galien explique ainsi cette phrase : « Ce qui n’est pas animé s’anime ; ce qui n’est animé qu’en puissance devient animal effectif ; et ainsi des parties des animaux. » J’entends cela un peu autrement.