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choses conformes à la nature, et tout le reste de même genre qui tend à être nuisible et à être utile ; douleurs du tout et de la partie ; signes de la grandeur, de l’une pour le plus, de l’autre pour le moins, de toutes deux pour le plus, de toutes deux pour le moins.

27. (Variétés de ce qu’on dénomme doux. Ceci ne figure sans doute ici que comme exemple de ce qu’on pourrait dire de toutes les autres qualités.) Doux, non doux ; doux pour la force, comme l’eau ; doux pour le goût, comme le miel ; signes de l’un et de l’autre, les ulcères, les yeux, les gustations, et en tout ceci le plus et le moins ; doux pour la vue, dans les couleurs et dans les autres mélanges ; doux plus et moins.

28. (De ceux qui ont le corps perspirable et de ceux qui l’ont moins. Les premiers sont plus faibles, mais tombent moins souvent malades ; les seconds sont plus forts, mais plus exposés à la maladie.) Laxité du corps pour la perspiration, à ceux qui perdent davantage, chose salutaire ; densité du corps pour la perspiration, à ceux qui perdent moins, chose morbifique ; ceux dont la perspiration est bonne sont plus faibles, de meilleure santé, et se rétablissent facilement ; ceux dont la perspiration est mauvaise sont, avant de devenir malades, plus forts, mais, devenus malades, se rétablissent difficilement ; cela pour le tout et pour la partie.

29. (Opposition entre l’aliment ou air que le poumon attire et l’aliment proprement dit qu’attirent les autres parties.) Le poumon attire un aliment d’un genre autre que le corps ; toutes les autres parties attirent un aliment de même genre que le corps[1].

30. (Voie par laquelle entre l’air ; voie par laquelle entre l’aliment ; voie par laquelle arrive l’aliment au fœtus.) Commencement de la nourriture d’air, les narines, la bouche, puis la gorge, le poumon et le reste de la perspiration ; commencement de la nourriture liquide et sèche, la bouche, puis l’œsophage, l’estomac ; la nourriture première, par l’épigastre là où est l’ombilic.

  1. Galien entend ceci de l’artère pulmonaire, qui apporte au poumon un aliment autre que l’aliment qui va aux autres parties. Mais cette explication me paraît erronée ; car, dans la phrase suivante, l’auteur dit expressément que cet aliment du poumon est le souffle ou air. Il dit expressément aussi, § 48, que le souffle est aliment.