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9. (Unité de commencement et de fin.) Commencement de tout, un ; terme de tout, un ; terme et commencement, le même (comp. De la nature et de l’homme, § 3)[1].

10. (Tandis que ce qui précède était relatif à l’aliment en général, ceci est relatif à l’aliment en particulier.) Tout ce qui, en particulier, est bien et mal administré dans l’aliment ; bien, quand l’ordre est conforme à ce qui a été dit tout à l’heure ; mal, quand l’ordre est contraire.

11. (Diversité des sucs ; en régler les quantités et les associations.) Sucs, divers et par les couleurs et par les puissances ; pour nuire, pour servir, pour ne nuire ni ne servir, par la quantité, par l’excès, par le défaut, par l’association de ceci, mais non de cela.

12. (L’aliment, suivant qu’il est bien ou mal donné, sert ou nuit ; il échauffe ou il refroidit ; il excite ou alanguit les facultés du corps.) L’aliment nuit et sert pour la chaleur de tout ; il nuit et sert pour le froid ; il nuit et sert pour la puissance.

13. (La faculté, sans doute la faculté vitale, ou peut-être seulement la faculté nutritive, a des natures diverses). Les natures de la puissance sont diverses.

14. (Corruption des humeurs, du dedans ou du dehors, spontannée ou non spontanée. Des causes de maladies.) Humeurs corrompant et le tout et la partie, et de dehors et de dedans, spontanées et non spontanées, spontanées pour nous, mais non spontanées pour la cause ; quant aux causes, ceci est manifeste et cela est caché, ceci est possible et cela est impossible.

15. (Suffisance générale de la nature.) La nature suffit en tout pour tous.

16. (Énumération de certaines actions qui, par dehors ou par dedans, nuisent à la nature et provoquent des maladies.) Contre la nature[2], par dehors, cataplasme,

  1. Cette phrase est vague et indéterminée. Suivant Galien, quelques-uns l’avaient interprétée ainsi : « Rien ne se produit sans origine ou principe, ce qui engendre étant engendré d’un certain principe ; puis tout a une fin, qui est la dissolution du produit. » Malheureusement la suite du commentaire est mutilée. On voit que Galien cite une autre opinion suivant laquelle il s’agit de chaque art, qui a son commencement ou principe et sa fin ou but. Puis il en cite une autre à laquelle on peut croire qu’il adhère et qui se rapporte au passage cité du livre De la nature de l’homme ; en ce sens, l’humide, le sec, le chaud et le froid sont les principes dont tout se forme et les termes en qui tout se résout. Pour moi, je pense que cela se rapporte à l’aliment, qui commence de même et finit de même.
  2. Gal. in cit. I, De diebus decret. — Il s’agit ici, comme le dit Galien, de choses qui, mises en usage par le médecin ou le malade, sont appliquées inopportunément et causent du dommage.