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arrive à dissolution ou apposition, tantôt quand le postérieur, à temps, arrive à dissolution ou apposition.

5. (Dans les deux états indiqués au § précédent, la matière alimentaire peut se corrompre et perdre sa vertu, si elle est en excès.) Tous deux se corrompent dans le temps et après le temps quand l’aliment du dehors est continuellement ingéré et pendant longtemps fixé solidement dans tous les membres.

6. (L’auteur semble se résumer et dire que l’aliment perd sa forme soit que, assimilé, il nourrisse, soit que, non assimilé, il soit surcharge et maladie. Mais cela est exprimé bien obscurément.) L’aliment rejette sa propre forme, c’est-à-dire qu’il change l’ancienne, descend et, digéré, nourrit, et parfois, altérant sa nature première, il corrompt les qualités premières (du corps) (devient impropre à la nutrition).

7. (L’aliment va s’assimiler à toutes les parties.) La puissance de la nourriture arrive à l’os et à toutes ses parties, au nerf (tendon et ligament), à la veine, à l’artère, au muscle, à la membrane, à la chair, à la graisse, au sang, au phlegme, à la moelle, à l’encéphale, à la moelle épinière, aux intestins et à toutes leurs parties ; elle arrive même à la chaleur, au souffle et à l’humidité.

8. (Trois états de la matière alimentaire : celte qui est assimilée ; celle qui est adjointe aux parties, sans être déjà assimilée ; celle qui est encore contenue dans les veines et dans le ventre.) Aliment, ce qui nourrit ; aliment, ce qui est comme nourrissant ; aliment, ce qui doit nourrir.