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DE L’ALIMENT.

1. (L’aliment est un en tant qu’aliment ; mais il offre beaucoup d’espèces.) Aliment et espèce d’aliment, un et plusieurs ; un quant au genre qui est unique, espèce par l’humidité et par la siccité ; et en ceci, formes, quantité, pour certaines choses, pour tant de choses.

2. (L’aliment s’assimile et se désassimile suivant la nature et la propriété originelle de chaque partie.) Il augmente, fortifie, incarne, assimile, désassimile ce qui est en chaque partie, suivant la nature de chaque partie et suivant la puissance originelle.

3. (Pour qu’il y ait assimilation, il faut qu’il y ait digestion et incorporation.) Il assimile, pour la nature et la puissance, quand, d’une part, arrivant, il est digéré, et que, d’autre part, arrivé, il est incorporé.

4. (L’auteur parait distinguer deux états de la matière alimentaire introduite dans le corps : l’une, l’antérieure, est sans doute celle qui a déjà pénétré dans les veines ; l’autre, la postérieure, celle qui a subi surtout l’élaboration digestive. Mais comment l’auteur entend-il que cette dernière peut servir à la nutrition ? Cela demeure obscur.) Il y a aussi affaiblissement (assimilation) de l’aliment, tantôt quand l’antérieur, à temps,