Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/87

Cette page n’a pas encore été corrigée

à rendre le breuvage aussi agréable qu'il se peut ; on en prendra d'abord modérément à la fois, puis davantage. Les individus plus grêles et plus faibles doivent vomir après avoir mangé, de cette façon : on prendra un bain chaud, ensuite on avalera une cotyle (0,27 litre) de vin pur ; après quoi on mangera des aliments de toute espèce, sans boire ni en mangeant ni après avoir mangé, mais on attendra le temps nécessaire pour parcourir dix stades (dix-huit cents mètres); alors on boira un mélange de trois vins, astringent, doux et acide ; d'abord le vin sera pur, puis en petite quantité et à de longs intervalles, puis trempé, pris à des intervalles rapprochés et en quantité. Pour celui qui a l'habitude de vomir deux fois par mois, il vaut mieux le faire en deux jours consécutifs que de quinze en quinze jours ; or, on fait tout le contraire. Les individus à qui il est avantageux de revomir les aliments, et ceux chez qui les voies abdominales ne sont pas coulantes, tous ceux-là feront bien de manger plusieurs fois le jour et d'user d'aliments de toute sorte, de mets préparés de toute manière, et de vins de deux et trois espèces ; mais à ceux qui ne vomissent pas les aliments ou qui ont le ventre humide, il conviendra de suivre une pratique opposée. Aux enfants en bas âge on fera prendre des bains chauds prolongés, on donnera le vin trempé et non tout à fait froid, et on donnera un vin qui ne gonfle pas le ventre ni ne cause de flatuosités; on