Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/61

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sans interruption tout le monde, les jeunes comme les vieux, les hommes comme les femmes, ceux qui boivent du vin et ceux qui boivent de l'eau, ceux qui mangent de la pâte d'orge et ceux qui mangent du pain, ceux qui font beaucoup d'exercice et ceux qui en font peu. Certes la cause ne gît pas dans le régime, puisque des sujets suivant les régimes les plus divers sont saisis de la même maladie. Mais quand les maladies sont de toutes sortes dans le même temps, manifestement alors elles sont respectivement imputables au régime de chacun ; et il faut diriger le traitement contre la cause, comme je l'ai dit aussi ailleurs, et changer le régime ; car, on le voit, celui que le sujet suit habituellement, lui est mauvais ou complètement ou en grande partie, ou du moins en un point. La chose ainsi déterminée, on fera le changement ; tenant compte de la nature du malade, de son âge, de sa complexion, de la saison de l'année et du caractère de la maladie, on dirigera le traitement ; et tantôt retranchant, tantôt ajoutant, comme il a déjà été dit par moi depuis longtemps, on combattra chacune des conditions de l'âge, de la saison, de la complexion, de la maladie, et par les remèdes et par le régime. Mais au temps où une maladie règne épidémiquement, il est clair que la cause en est non dans le régime, mais dans l'air que nous respirons et qui laisse échapper quelque exhalaison morbifique contenue en lui. Voici les conseils qu'il faut alors donner : ne pas changer