Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
37
de la nature de l’homme.

chant et s’humectant l’une l’autre contre nature, produisent des maladies ; d’où il suit qu’il y a beaucoup de formes de maladies et en même temps beaucoup de traitements pour ces formes ; suivant moi, soutenir que l’homme n’est que sang et rien autre chose, oblige à montrer qu’il ne change pas de forme ni ne prend toutes sortes de qualités, et à signaler une époque, soit dans l’année, soit dans l’âge, où le sang seul paraisse existant ; car il faut bien qu’il y ait au moins une époque où cette humeur se fasse voir exclusivement. Mon objection est la même contre ceux qui prétendent que l’homme n’est que bile ou pituite. Quant à moi, les principes que je dirai constituer l’homme et dans le langage habituel et dans la nature, je montrerai qu’ils sont constamment et identiquement les mêmes, et dans la jeunesse, et dans la vieillesse, et dans la saison froide, et dans la chaude ; je donnerai les signes et dévoilerai les nécessités de l’accroissement et de la diminution de chaque principe dans le corps.

3. (La génération prouve que le corps humain n’est pas constitué par une seule substance.) D’abord la génération