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ΠΕΡΙ ΦΥΣΙΟΣ ΑΝΘΡΩΠΟΥ.


DE LA NATURE DE L’HOMME.

ARGUMENT.

Une opinion métaphysique appartenant à la philosophie éléatique et entre autres à Mélissus, de Samos, qui fut un philosophe célèbre, contemporain de Socrate, et qui est cité dans ce traité même, admettait que l’univers n’était formé que d’une seule substance. De la philosophie, cette opinion avait passé dans la médecine, et certains médecins avaient soutenu, de vive voix ou par écrit, qu’une substance unique composait le corps des animaux, et entre autres le corps humain. Notre traité est destiné à combattre cette hypothèse, et en même temps à établir la doctrine des quatre humeurs, sang, pituite, bile jaune, bile noire, qui prédominent suivant les quatre saisons de l’année. À partir du § 9, Galien pense que tout est une interpolation faite à Alexandrie ; il est possible que cette fin n’appartienne pas, en effet, au plan de l’ouvrage primitif ; toutefois, il est certain qu’au moins un morceau de cette partie finale est beaucoup plus ancien que la fondation des bibliothèques d’Alexandrie : c’est la singulière description des veines, § 11, qu’Aristote cite, et qu’il attribue à Polybe, gendre d’Hippocrate (voy. t. I, p. 46).

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