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DES LIEUX DANS L’HOMME.


gatif ; il en est de même des substances froides et des substances humides ; quand elles n’exercent pas leur action purgative, elles échauffent. Les substances chaudes introduites dans le ventre et provoquant rapidement des selles sont Γβ^froidis £*antes ; mais, ne provoquant pas de selles, elles sont échauffantes. Les substances qui produisent la plénitude pro- » duisent particulièrement la phlegmasie [abondance de sucs) celles qui, prises en grande quantité, ne produisent pas la plénitude sont laxatives.

A^, [Base solide de la médecine ; elle n*a rien de commun at^ec la fortune.) La médecine me paraît dès aujourd’hui être découverte tout entière [comp. de l’Ancienne Méd., § 2, t. I, p. 572), la médecine qui est ainsi faite et qui enseigne en chaque cas les habitudes et les occasions. Celui qui sait ainsi la médecine, ne se repose aucunement sur la fortune ; avec ou sans la fortune il réussira (comp. de l’Art, § 4, t. VI, p. 7). La médecine entière est solidement établie, et les très-belles doctrines qui la constituent ne semblent avoir aucun besoin de la fortune. La fortune est souveraine, n’obéit pas au commandement, et la prière même ne la fait pas venir ; maïs la science obéit, et elle a les chances pour elle quand celui qui sait veut en user. Puis, quel besoin la médecine a-t-elle de la fortune ? S’il est des remèdes évidents pour les maladies, ces remèdes, puisqu’il en est, n’attendent pas, je pense, la fortune pour rendre la santé. Mais s’il importait de les donner avec l’aide de la fortune, ce qui est remède ne guérirait pas plus les maladies que, avec l’aide de la fortune, ce qui n’est pas remède. Celui qui exclura la fortune de la médecine ou de toute autre affaire, disant que ce ne sopt pas les gens sachantbien une chose qui ont la fortune, me paraît se tromper du teut au tout ; en effet, suivant moi, ceux-là seuls ont bonne ou mauvaise fortune qui savent faire quelque chose bien ou maL Avoir bonne fortune, c’est faire bien ; or, c’est ce que font ceux qui savent. Avoir mauvaise fortune, c’est, ne sachant pas, ne pas bien faire ; or, étant ignorant, comment aurait^oq boeoe