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DES LIEUX DANS L’HOMME.


on l’administre change aussi ; en effet le corps, changé, devenu de faible action et vaincu par toute chose, éprouve des accidents. îl eh est de même pour les purgatifs, pour les substances qui procurent l’embonpoint, pour celles qui atténuent • elles produisent cette action propre et toutes les actions qui y sont contraires.

44. (De la mesure en médecine^ La médecine est de mesure fugitive {comp. Aph. 1, 1) ; celui qui le comprend a là un point fixe, et il sait quelles sont les réalités et les nonréalités (comp. pour εί^ος, réalité, le traité de l’Art, § 2, t. VI, p. 4) dont la connaissance constitue la mesure eri médecine ; c’est-à-dire que les purgatifs deviennent non purgatifs, et ainsi des autres qui sont contraires ; et les plus contraires ne sont pas lès plus contraires. La mesure est ceci : administrez les aliments en quantité telle que le corps doive les surmonter 5 s’il les surmonte, de toute nécessité l’aliment qui relâche relâche, et l’aliment phlegmatique procure la phle^masle (abondance de sucs, voy. p. 290, note 15). Si donc le corps surmonte les aliments, il ne s’opère ni maladie ni contrariété dans les choses ingérées, et c’est là la mesure que le médecin doit connaître. Mais quand on dépasse la mesure, le contraire survient, et même, si l’on prétend persister avant d’avoir achevé la digestion du surcroît, la chaleur fébrile. En effet tant que le corps surmonte la chose ingérée, il se nourrit ; mais quand îl dépasse cette mesure, le contraire survient, et le sujet maigrit. De même, tout ce qui procure la phlegmasie (abondance de sucs) exerce, tant que le corps en triomphe, l’action propre videtiir : και ol, πριν ύττερπέσσειν, βάρος (vel άχθος vel simile quid) οΐονται εχειν και θερμαίνεσθαι, hoc est : et taies, priusquam cibum immodice ingestum supeî-averiht, pondus se intus habere et anxie incalescere sentiunt. Imo legendum Ιχεΐν, dolere, seu άγχειν, difflculter Spiraré ; vel οΐονται Ιχειν έκ τοΰ θερμαίνεσθαι, vel πνίγειν, vel άχε’ειν seu άχεΐν. Quant à moi, admettant Οπεραέσσειν au lieu de ύπερπεσεϊν, et οι au lieu de oi, je tire un sens acceptable de cette phrase obscure. —’*àv om. A. —’ΜπΙ vulg.ΕπεΙ Llnd. —επήν ACL, Mack.-YÎvttai om. A. — *^ετιτε προ ; vulg.-ëatt δε ία ϋρος Α. —Je substitue à τε de vùlg. ta de A. —εκαστον ποιέουσίν Α.