Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/317

Cette page n’a pas encore été corrigée
311
DES LIEUX DANS L’HOMME.


sept jours ; on prescrira pour boisson ou le mélicrat acidulé ou un mélange de vinaigre et d’eau ; on donnera cette boisson aussi abondamment que possible, afin qu’il y ait humectalion et, après l’humeclation, expectoration ; on calmera la douleur par des médicaments échauiFants ; on donnera en potage ce qui provoque l’expecloralion • on emploiera les bains au quatrième jour ; le cinquième et le sixième jour on fera des frictions huileuses ; le septième on donnera, à moins que la fièvre ne doive cesser, un bain, afin que le bain détermine la sueur. C’est aussi au cinquième et au sixième jour qu’il faut user des remèdes expectorants les plus énergiques, afin que le malade passe le septième jour aussi bien que possible. SI la fièvre ne s’est pas calmée le septième jour, elle se calmera le neuvième, à moins qu’il ne survienne quelques-uns des symptômes dangereux. La fièvre ayant cessé, on préparera les potages les plus faibles, et on les administrera. Survient-il des évacuations alvines, on diminuera les boissons si le corps est encore fébrile ; on donnera les potages au blé si la fièvre a cessé. Traitez la péripneumonie de la même façon.

18. (Traitement de Vempyeme.) Quant h. l’empyême, on purgera la tête avec des médicaments peu énergiques, de manière à faire petit à petit une dérivation sur les narines, et en même temps on recommandera les aliments qui relâchent le ventre. Quand on n’est plus au début de la maladie, et que déjà la fluxion s’est détournée, on provoquera l’expectoration, on excitera la toux et on donnera des médicaments qui auront infusé et des aliments en même temps. Quand il faut provoquer l’expectoration, on donnera des aliments plus abondants, salés, gras, et du vin astringent^ et on excitera la toux quand il en est ainsi.

19. {Traitement de la phthisie.) Les individus atteints de les autres mets. L’opposition où il est avec δψα le détermine clairement. Comme il n’y a pas en français de terme équivalent, j’ai traduit σιτία par le pain et la paie, c’est-à-dire en détaillant ce qui composait les σιτία, qui en effet étaient tirés des céréales.