(ramifications des bronches), le poumon, étant naturellement
friable et sec, attire à lui tout l’humide qu’il peut ; ayant
ainsi attiré, il devient plus volumineux 5 si l’écoulement s’est
fait sur le poumon tout entier, le lobe étant devenu plus volumineux
touche les deux côtés et produit la péripneumonie,.
et, quand il ne touche qu’un côté ^ la pleurésie. La péripneu->-’
monie est beaucoup plus dangereuse, et les douleurs vers les
côtés et vers les clavicules sont beaucoup plus intenses, la
langue est beaucoup plus verdâtre, la gorge est douloureuse
à cause de la fluxion, l’accablement est fort, et la dyspnée fait
invasion le sixième jour ou le septième. Le patient, si la
fièvre ne le quitte pas le septième jour, meurt ou devient
empyématique, ou meurt d’empyème. Si la fièvre après une "
intermission de deux jours reprend le neuvième, généralement
le patient meurt, ou, devenant empyématique, il réchappe ;
si le douzième, il devient empyématique ; si le quatorzième,
il guérit. De fait, ceux qui deviennent empyémaliques’
à la suite de la péripneumonie ou de la pleurésie, ne succombent
pas, ils réchappent. En général, l’empyème se produit
quand la fluxion se fait sur le même point que dans les
flux bilieux ; mais dans les flux bilieux beaucoup de liquide
est expulsé, et après cette expulsion le mal cesse, au lieu que
dans les empyèmes le flux est moindre et ne cesse pas ; et
la collection se forme quand l’expectoration est moindre que’
l’afflux dans le poumon. En effet cette humeur qui afflue et
se rassemble dans le poumon, devient pus* le pus rassemblé
dans le poumon et dans la poitrine ulcère et corrompt• et
quand il y a ulcération, la partie ulcérée et l’expectoration
fournissent un flux ; en même temps la tête ébranlée [par la
toux] envoyé une fluxion plus abondante, ainsi que la partie
ulcérée dans le poumon et dans la poitrine, et les ulcérations
mises en mouvement se déchirent, de telle sorte que, si le
νου Aid. —’^ άναχρεμπτομενου Α.-ήονημένη (sic) pro pet σειομένη C. —
’■’δ’Aid. —είλκομε’νου (sic) Α.-έλκομένου C.
TOM. VI. 20
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DES LIEUX DANS L’HOMME.