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DES LIEUX DANS L’HOMME.


viennent et quand la chair est refroidie en excès et quand elle est échauffée en excès et en état de sub-phlegmasie (i^oj. p. 290, note 15). Les fluxions provenant du froid (quand c’est le froid qui les produit) se font lorsque la chair qui est dans la Icte et les veines sont tendues ; les veines, vu que la chair frissonnant se contracte et exerce une action d’expulsion, expriment le liquide, les chairs contractées exercent une expulsion en sens inverse, et les cheveux se hérissent étant pressés fortement de tout côté à la fois ; delà, tout ce qui est exprimé s’épanche là où le veut la chance. La fluxion par la chaleur se produit quand les chairs raréfiées ouvrent des voies et que le liquide échauffé est devenu plus ténu ; en effet, tout liquide échauffé perd de sa densité, et tout s’écoule dans ce qui cède 5 c’est surtout quand il y a excès de phlegmasie, que la fluxion s’opère ; alors, les chairs étant trop remplies, ne peuvent pas contenir tout le liquide, et ce qui ne peut être contenu s’épanche là où le veut la chance ; une fois que les conduits sont devenus coulants, la fluxion se fait sur tel ou tel lieu jusqu’à ce que les voies de la fluxion se ferment par la détuméfaction, le corps se séchant. En effet, le corps, communiquant partout avec lui-même, saisit le liquide en quelque lieu que ce soit et l’attire vers la partie qui est sèche ; et la chose n’est pas difficile attendu que le corps est vide et détuméfié. Quand les parties inférieures sont sèches et les supérieures humides (les vaisseaux d’en haut sont plus humides, caries veines sont plus nombreuses en haut qu’en bas, etles chairs de la tète ont besoin d’unemoindre humidité), quand donc les parties inférieures sont sèches, la partie sèche attire l’humidité de la tête ; en même temps les voies sont ouvertes plutôt à ce qui arrive qu’à ce qui s’en va, car elles gagnent à cela, étant sèches ; de plus les liquides vont naturellement en bas. même pour la moindre sollicitation. -ελάσσονος Mack. —έλάττονες vulg. — "διόδοισι pro 0. είσιν A. —’*βραχε’η C. —βραχείη vulg.