Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/289

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
des lieux dans l’homme.

sont au milieu entre les oreilles et les veines ; celles-là se portent aux oreilles et les pressent. Deux autres veines, allant de la fermeture de l’os, se portent à l’ouie. Quant aux veines tournées vers le bas du corps, deux veines sont le long des tendons du cou, elles se portent aussi le long des vertèbres et finissent aux reins ; elles arrivent aussi aux testicules, et, quand elles souffrent, l’homme urine du sang. Deux autres veines se portent du sinciput aux épaules et sont pour cela dites scapulaires. Deux autres veines se portent du sinciput, le long des oreilles, dans la partie antérieure du cou, des deux côtés, jusqu’à la veine dite cave. La veine cave marche avec l’œsophage ; elle se trouve entre la trachée et l’œsophage, elle passe à travers le diaphragme, à travers le cœur et dans l’intervalle du diaphragme, elle se partage aux aines et aux cuisses en dedans, fait les divisions dans les cuisses, et se porte aux jambes en dedans le long des malléoles ; ces veines, coupées, rendent l’homme impuissant (Des airs, des eaux et des lieux, § 22) ; elles se terminent dans les gros orteils. De la veine cave une veine se rend au bras gauche ; elle se porte par dessous la rate au flanc gauche, auquel tient la rate par l’épiploon, et se termine à la poitrine ; elle est née vers le diaphragme, et se joint à la scapulaire au-dessous de l’articulation du coude ; on ouvre cette veine pour les affections de la rate ; à droite une veine naît semblablement de la veine cave. Toutes les veines communiquent et s’écoulent l’une dans l’autre ; en effet les unes s’abouchent avec elles-mêmes, les autres sont en communication par les veinules partant des veines qui nourrissent les chairs.

4. (Comparaison des maladies provenant des veines avec les maladies provenant des nerfs ou tissu fibreux et musculaire.) Aussi une maladie provenant des veines est-elle plus commode que provenant des nerfs (tissu fibreux et musculaire) ;