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des lieux dans l’homme.

lièrement dans des affections chroniques de la tête, des yeux, etc. On remarquera aussi, § 39, la mention de la mélancolie avec penchant au suicide, contre laquelle l’auteur recommande la mandragore.

Là ne se bornent pas les objets dont s’occupe le traité Des Lieux dans l’homme. Il y est question de l’ulcère malin, de l’angine et des fractures du crâne. Enfin il se termine par un appendice sur différents déplacements de l’utérus.

Avant d’arriver à cet appendice, qui est assez mal lié au reste, on rencontre des considérations générales de diverse nature. Cependant on peut y signaler deux points principaux. Le premier est relatif à la difficulté de la médecine, qui, toujours dépendante du temps, de la mesure, de la circonstance, en un mot de la variabilité infinie du sujet et du milieu, est hors d’état d’assigner des règles fixes, et réclame, pour chaque cas, le tact et l’expérience du praticien. C’est là qu’on trouve une proposition dont l’homœopathie s’est emparée, à savoir qu’une maladie peut être produite et guérie par les semblables. Le second point, au contraire, a pour objet de faire voir que la médecine est déjà toute découverte et toute constituée, qu’elle renferme les plus belles doctrines, et qu’elle n’a pas besoin de l’appui de la fortune pour traiter heureusement les maladies. Cette réalité de la médecine et cette indépendance où elle est de la fortune étaient, à ce qu’il paraît, un thème favori des médecins de ce temps ; car il en est aussi parlé et dans le traité De l’Art et dans celui De l’ancienne Médecine.

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BIBLIOGRAPHIE.


MANUSCRITS.

2253 = A, 2146 = C, 2255 = E, Cod. Serv. ap. Foes = L,