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des humeurs.

vants, les âges ressemblent aux saisons et aux années ; les choses vivantes ne s’usent pas ; quand on s’en sert modérément, elles s’améliorent. Comme un vase, neuf, laisse passer le liquide, et, vieux, le retient, ainsi l’estomac laisse passer l’aliment, et garde un résidu comme un réservoir (Voy. note 4).

12. Des modes des maladies : certains sont congénitaux, et on les connaît en interrogeant, ainsi que d’autres qui dérivent des localités ; car, dans une population nombreuse, beaucoup sont toujours instruits de ces particularités ; d’autres enfin naissent du corps, du régime, de la constitution de la maladie et des saisons. Les pays mal situés par rapport aux saisons engendrent des maladies conformes au caractère de la saison. Ainsi les irrégularités du froid et du chaud pendant la même journée produisent, dans le pays, des affections automnales, et ainsi des autres saisons (Aph. iii, 4). Des maladies naissent des odeurs qu’exhalent la fange et les marais ; les eaux donnent naissance à des calculs (Des airs, des eaux et des lieux, 9, t. II, p. 37) et à des affections de la rate (ib. 7, p. 27) ; et de telles eaux sont sous l’influence de vents bons ou mauvais (ib. 9, p. 39).

13. Ce que seront dans une saison les maladies et les constitutions, on en jugera ainsi qu’il suit : si les saisons marchent