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des humeurs.

dans chaque cas, mais, en somme, vers les parties supérieures de préférence ; si la maladie est lente et tend vers les parties inférieures, les dépôts se feront en bas ; le chaud des pieds annonce une évacuation par le bas, le froid par le haut. Chez ceux qui, relevant de maladie, fatiguent aussitôt des bras ou des pieds, c’est là que les dépôts s’opèrent (Aph. iv, 32 ; Ép. vi, 1, 9 ; Ép. iv, 48 ) ; de plus, si avant la maladie quelque partie a fatigué, c’est là que le dépôt se fixe (Aph. iv, 33 ; Ép. iv, 27 et 50 ; Ép. vi, 1, 9 ; Ép. vi, 3, 8 ; Ép. vi, 7, 7), ainsi qu’il arriva à ceux qui dans Périnthe furent affectés de toux et d’angine (Ép. vi, 7, 1, p. 333) ; car les toux font des dépôts comme les fièvres (Ép. vi, 7, 7). Il en arrive autant de la même façon ou par les humeurs ou par l’exténuation du corps ou par les affections de l’âme.

8. Savoir dans quelles saisons les humeurs font efflorescence, quelles maladies elles produisent dans chaque saison, et quels accidents elles causent dans chaque maladie. Quant au reste du corps, vers quelle maladie la constitution individuelle tend le plus ; ce que fait le gonflement de la rate, la constitution individuelle le produit jusqu’à un certain point ; la coloration est peut-être même plus mauvaise, le corps est desséché ; et autres cas analogies ; s’y exercer.

9. De l’esprit : dérèglements quant à la boisson, aux aliments, le sommeil, la veille, certaines passions, pour le jeu de dés par exemple, les labeurs soutenus soit dans l’exercice de professions, soit par nécessité, et, dans ces labeurs, la régularité ou l’irrégularité ; les changements, de quelles choses en quelles choses. Quant au moral, la disposition laborieuse de l’esprit, l’individu cherchant, s’occupant, regardant, parlant,