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des humeurs.

évacuations qui doivent se faire. Voici encore des signes : les odeurs de la peau, de la bouche, des oreilles, des selles, des gaz, de l’urine, des plaies, de la sueur, des crachats, des narines ; le goût salé de la peau, des crachats, du mucus nasal, des larmes, et d’autres humeurs. Ce qui sert ressemble complètement à ce qui nuit. Ce que le malade voit dans les songes, ce qu’il fait dans le sommeil ; si l’ouïe est fine, s’il s’informe avec intérêt ; dans le calcul des signes, les plus nombreux, les plus forts et les plus considérables, arrivant à temps, annoncent le salut ; arrivant hors du temps, sont de nature opposée ; examiner s’il conserve tous ses sens, s’il supporte tout, par exemple les odeurs, les discours, les couvertures, les positions. Il y a bonne tolérance, quand les symptômes survenant spontanément soulagent, et quand ils font crise, et quand ils sont suffisants en qualité et en quantité, comme les gaz, les urines ; examiner la qualité, la quantité et le jour. Tout ce qui est contraire, il faut le combattre et le détourner. Les parties confinant et communes aux lieux affectés sont lésées les premières et le plus (Des articul. 53, t. IV, p. 237).

5. Examinez la constitution de la maladie d’après les premières excrétions ; examinez comment sont les urines, quel est l’affaissement du corps, le changement de couleur, la diminution de la respiration, et tout le reste successivement. Il faut savoir si les évacuations sont semblables [à ce qu’elles sont dans l’état de santé] : les déjections, l’urine, les menstrues, les crachats, les mucosités nasales, la vue, la sueur, les matières fournies par les abcès, par les blessures, par les éruptions ; ce que produit le bénéfice de la nature ou celui de l’art. Car tout est semblable : les choses qui sont critiques, celles qui nuisent,