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45. Celles qui, ayant un embonpoint modéré, avortent à deux ou trois mois, sans cause apparente, ont les cotylédons [de la matrice] pleins de mucosité ; ils ne peuvent retenir le fœtus à cause de son poids, et ils se rompent.

46. Chez celles qui, ayant un embonpoint extraordinaire, ne conçoivent pas, l’épiploon presse l’orifice de l’utérus, et elles ne conçoivent pas avant d’avoir maigri.

47. Si la matrice appuyée sur l’ischion suppure, cela nécessite le pansement avec les tentes de charpie[1].

  1. Cet aph. est obscur, médicalement parlant. Le meilleur commentaire m’en paraît être le passage suivant de Galien : « (Quand les règles sont supprimées), la douleur se fait quelquefois sentir dans une hanche, et la femme boite de la jambe de ce côté. Si la suppression dure longtemps et que le médecin ne procure aucune évacuation, il survient parfois un gonflement dans la région iliaque, gonflement qui indique que la partie enflammée est à une grande profondeur. Chez quelques-unes il se forme même une tumeur phlegmoneuse à la partie inférieure de la région iliaque, comme il s’en forme chez les hommes dans ce même lieu. En quelques cas, ces tumeurs ont suppuré et ont eu besoin d’être ouvertes par l’instrument tranchant (De loc. aff. vi, t. 3, p. 317, ed. Bas.). » On peut aussi rapprocher de cet aphorisme le passage suivant du livre 2 Des maladies des femmes : Ἤν αἱ μῆτραι ψαύσωσι τοῦ ἰσχίοιυ καὶ προσκέωνται, στεῤῥὸν γίνεται ἐπὶ τὸν κενεῶσα, καὶ ὀδύναι νειαίρης γαστρός· καὶ ἐς αὐτὸν τὸν κενεῶνα καὶ ἐς τὰς ἰξύας καὶ ἐς τὰ σκέλεα ἡ ὀδυνη ἐμπίπτει, καὶ τιταίνεται, καὶ ἐκπυΐσκονται, καὶ ἔμμοτοι γίνονται, καὶ ὄλλυνται ἢν μή τι τάμῃς ἢ καύσῃς.