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l’opinion de M. Rosenbaum, et l’autre aux malades qui urinent beaucoup dans la nuit.

La cinquième section, à part trois aphorismes détachés, dont l’un (69), fort obscur, est relatif à la différence des frissons chez l’homme et chez la femme, dont le second (71) note en quels cas la mort est avec ou sans sueur, et dont le troisième (72) est une remarque peu claire sur les ictériques, la seconde section, dis-je, se peut partager en cinq subdivisions bien limitées. La première (1-7, 70) comprend des remarques sur le spasme, le tétanos et l’épilepsie. La seconde (8-15), relative à des affections de poitrine, indique les cas dans lesquels l’angine, se portant sur le poumon, cause la mort ou un empyème, dans lesquels la pleurésie donne lieu à l’empyème et l’empyème à la phthisie, et signale plusieurs circonstances de cette dernière affection. La troisième subdivision (16-27, 64, 68) est consacrée à l’examen de différents moyens thérapeutiques, ces moyens sont : la chaleur, le froid et le lait ; les effets physiologiques de ces moyens, les indications et contre-indications de s’en servir sont notés avec soin. La mention de l’eau froide amène Hippocrate à signaler les caractères de la bonne eau, et puis à parler des envies de boire que certains malades éprouvent la nuit : il arrive quelquefois qu’un pareil enchaînement d’idées produit la juxtaposition d’aphorismes, au fond disparates. On rattachera encore à cette subdivision le conseil d’ouvrir la veine du front dans certaines céphalalgies. La quatrième subdivision, et de beaucoup la plus longue (28-63), traite des menstrues, de l’état de grossesse, de certains cas d’avortement et de stérilité, et de quelques affections de la matrice. C’est là qu’on trouve cette défense absolue de saigner les femmes enceintes, de peur de les faire avorter, défense beaucoup trop générale, dont les anciens avaient déjà reconnu la fausseté : « Antiqui, dit Celse, persuaserant sibi mulierem gravidam, quæ ita curata esset, abortum esse facturam ; postea vero usus ostendit nihil ex his esse perpetuum ; interest enim non quod in corpore intus geratur, sed quæ vires sint (2, 9). »