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ditions qui peuvent faire prévoir une mort subite (5, 41, 44). L’alimentation tient encore une place notable dans cette seconde section ; ce n’est plus, comme dans la précédente, une doctrine sur la manière dont les malades doivent être nourris, mais ce sont des conseils pour certains cas particuliers, ou des remarques, que nous appellerions physiologiques, sur la faim, les aliments et les boissons (7, 8, 10, 11, 16, 17, 18, 21, 31, 32). Deux aphorismes (6, 33) sont consacrés à l’état de l’intelligence, et l’un des deux est relatif à ce cas remarquable où, l’intelligence étant malade, les douleurs locales ne sont plus perçues. Ailleurs, Hippocrate donnera des détails étendus sur les évacuations artificielles ; ici, trois aphorismes (9, 36, 37) énoncent le besoin de délayer avant de purger, et le danger qu’il peut y avoir à évacuer les personnes saines et celles qui se nourrissent mal. Les crises incomplètes annonces des récidives, l’aggravation qui précède la crise, la limite dans laquelle les maladies aiguës ont un mouvement critique, et, enfin, l’exposition des jours critiques et des jours indicateurs, comprennent quatre aphorismes (12, 13, 23, 24). Deux aphorismes (14, 15), sur les selles, sont comme perdus dans cette seconde section. Le grave observateur qui ne se fait aucune illusion sur les bornes de son savoir, se révèle dans l’aphorisme où Hippocrate signale l’incertitude du pronostic pour les maladies aiguës : et, quand il ajoute, d’une part, qu’il ne faut être ni très-rassuré ni très-alarmé par les améliorations ou les accidents qui surviennent contre la prévision, d’autre part, que, procédant suivant la règle, on ne doit pas, lors même que les choses ne succèdent pas suivant la règle, se tourner vers un autre côté, pourvu que l’indication primitive subsiste ; quand, dis-je, il donne ces deux fermes préceptes, il se montre praticien à la fois réfléchi et intrépide, fondant sa résolution sur une grande expérience et une raison puissante (19, 27, 52). Deux principes de la thérapeutique hippocratique sont posés dans cette seconde section : l’un, que les maladies se guérissent par les contraires ; l’autre, que c’est au