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propriétés actives et passives du tout simple et des parties composantes, quoiqu’elles ne soient pas étrangères à ces ouvrages, elles se manifestent cependant davantage dans les autres écrits qui ont été tenus pour authentiques par tous les critiques.

M. Petersen regarde comme des allusions au premier et troisième livres des Épidémies, à la troisième section des Aphorismes, au traité Des airs, des eaux et des lieux, le passage suivant de Platon : Dans le fait, un excès a coutume d’entraîner un grand changement en sens contraire, non-seulement dans les saisons, dans les végétaux et dans les corps, mais encore dans les états [1] ; et dans cet autre : Nous disons que… l’excès s’appelle, maladie dans les corps vivants, peste dans les saisons des années, injustice… dans les cités et dans les états [2].

M. Petersen croit qu’Aristote, au commencement du premier livre des Problèmes, a fait des extraits de la troisième section des Aphorismes ; mais, quand il ajoute (page 21) que Hérophile avait commenté les Aphorismes, et qu’il s’appuie d’un passage de Galien, Comm. ad Aph. VII, 70 (t. 5, p. 328, éd. Basil.), il s’appuie sur un texte excessivement douteux pour ne rien dire de plus ; voyez mon Introduction, tome premier, page 84.

C’est au Traité des Airs, des Eaux et des Lieux que M. Petersen rapporte le fragment suivant d’une pièce perdue d’Euripide : Celui qui veut exercer avec succès la médecine, doit prendre en considération le régime des habitants d’une ville et le sol où elle est située, pour observer les

  1. Καὶ τῷ ὄντι τὸ ἄγαν τι ποιεῖν μεγάλην φιλεῖ εἰς τοὐναντίον μεταβολὴν ἀνταποδιδόναι, ἐν ὥραις τε ϰαὶ ἐν φυτοῖς ϰαὶ ἐν σώμασι ϰαὶ δὴ ϰαὶ ἐν πολιτείαις οὐχ ἥϰιστα (De rep. VIII, p. 563, e).
  2. Φαμὲν δ'εἶναι… τὴν πλεονεξίαν ἐν μὲν σαρϰίνοις σώμασι νόσημα ϰαλούμενον, ἐν δὲν ὥραις ἐτῶν ϰαὶ ἐνιαυτῶν λοιμὸν, ἐν δὲ πόλεσι ϰαὶ πολιτείαις… ἀδιϰίαν (De legg. Χ, ρ. 906).