des Traités sur la génération de l’enfant, sur les maladies des femmes, etc., fait des allusions de l’un à l’autre, mais il ne les cite même pas sous le titre qu’ils portent aujourd’hui, et il use, pour les désigner, de quelques variétés de langage qui ne peuvent appartenir qu’à l’auteur lui-même. Un faussaire citerait les titres avec une exactitude scrupuleuse.
À ces arguments il faut joindre ceux que fournissent les livres qui ne sont évidemment que des notes jetées sans ordre, que des observations décousues, que des souvenirs déposés pour être consultés ou pour servir de matériaux à d’autres ouvrages. Cinq livres des Épidémies sur sept, le Traité des humeurs, la fin du Traité sur le régime dans les maladies aiguës, etc., ne sont pas autre chose. Les idées s’y succèdent sans avoir aucune liaison les unes avec les autres ; les phrases souvent ne sont pas faites ; quelques mots seulement sont écrits, qui aidaient l’auteur à se rappeler sa pensée, mais qui sont, dans beaucoup de cas, des énigmes presque indéchiffrables. On conçoit cela très bien, si on considère ces compositions comme des recueils de notes que les auteurs gardaient pour leur usage, et qui n’étaient pas destinés à voir le jour ; mais cela ne se conçoit plus si on veut y voir de véritables livres. Qui, en effet, se serait jamais imaginé de publier sous son nom des œuvres si informes où nombre de phrases se prêtent à plusieurs interprétations sans qu’on soit jamais bien sûr d’avoir rencontré la bonne ? Admettra-t-on que la même main qui avait tracé les livres si clairs, si corrects, si élégants sur le Pronostic et sur les airs, les eaux et les lieux, se soit complue à accumuler une série incohérente de phrases sans construction régulière et achevée, accumulation que l’on s’explique si l’on n’y voit que des notes ? C’est l’opinion que la plupart des critiques de l’antiquité ont professée à cet égard. Ils se sont accordés à dire